Le littoral

AVIS D'ENQUÊTE PUBLIQUE

Enquête publique unique préalable à une déclaration d’intérêt général (DIG) et comportant une demande de dérogation à l’interdiction de destruction / dégradation d’espèces protégées et de leurs habitats et une demande d’autorisation environnementale concernant le confortement des ouvrages et des berges du Courant de Mimizan et la concession d’utilisation du domaine public maritime.

M. Pierre Buis, recevra le public à la mairie de Mimizan :
• mardi 21 juillet de 09h à 12h
• jeudi 30 juillet de 14h à 17h
• lundi 10 août de 09h à 12h
• vendredi 21 août de 14h à 17h

Consulter les documents :


Historiquement jusqu’au VIIe siècle, le trait de côte de Mimizan se situe plus en retrait à l’intérieur des terres qu’il ne l’est aujourd'hui et son tracé n’est pas rectiligne. Il présente, au contraire, des échancrures formant des baies tout le long du littoral. Entre 500 et 1500, les sables avancent vers l’Ouest, créant un paysage de dunes et de marécages sur une bande de 5?km. Les ruisseaux qui se jetaient jusque-là dans les baies n’ont plus d’accès direct à l’Océan et leurs eaux s’accumulent derrière les dunes nouvellement formées. Les lacs se constituent alors, mais l’eau ne pouvant stagner indéfiniment, un exutoire serpentant à travers les sables finit par se former pour évacuer le trop plein d’eau dans le golfe de Gascogne, donnant ainsi naissance au Courant de Mimizan.
À cette période, les déplacements de l’embouchure du fleuve côtier sont réguliers et incontrôlés complexifiant les activités humaines. En 1828, le Courant se déverse à 3,5?km au Sud de son embouchure actuelle, au lieu-dit « la Malloueyre » (La Malhoeira en Gascon : lieu où l’on trouve des coques Malhons). Entre 1835 et 1838, une première tentative de redressement du Courant est réalisée par double piquetages (encore visibles dans le prolongement de l’embouchure actuelle) mais il divague de nouveau vers le Sud pour se jeter à 1,5?km de l’exutoire entre 1838 et 1872. Entre 1870 et 1873, pour développer la station balnéaire de Mimizan-les-Bains, les premières digues sont construites au Sud et donnent son tracé définitif au Courant Mimizannais.
Depuis, Mimizan Plage s’est développée sur ses abords. Habitats, commerces, activités traditionnelles et de loisirs, pêcheurs, plaisanciers, touristes... autant d’activités qui se combinent dans cet environnement sensible et que la stratégie de gestion de la bande côtière a pour objectif de préserver.

La Stratégie de gestion de la bande côtière

La partie littorale de la Communauté de Communes de Mimizan est soumise à la fois à un risque d’érosion dunaire, et à un risque de submersion marine pour le Courant : si le cordon dunaire du Sud présente une importante sensibilité aux tempêtes hivernales, les berges et ouvrages du Courant sont exposés, pour leur part, aux vagues déferlantes et ses abords aux risques de submersion. La Communauté de Communes de Mimizan est compétente en matière de gestion de la bande côtière et de lutte contre l’érosion et la submersion marine. Suite aux différentes interventions réalisées depuis bientôt trois siècles, par les pouvoirs publics ou les riverains eux-mêmes pour tenter de "contenir" les forces naturelles de l’océan et des eaux saumâtres venues de la chaîne des grands lacs, elle a établi une stratégie globale dans une approche durable et sensible de l’environnement :
• Actions pédagogiques et information auprès du grand public
• Surveillance de l’aléa
• Maîtrise de l’urbanisation
• Réduction de la vulnérabilité
• Alerte et gestion de crise
• Repli stratégique

Les travaux 2020-2023

La stratégie menée par la CCM visant à préserver aussi bien les habitations et les activités humaines que l'environnement, aucun ouvrage supplémentaire ne sera créé.
Les travaux envisagés se limiteront au confortement des ouvrages existants.

Digue Nord : Reprise de la carapace de l'ouvrage par des enrochements non liés entre eux, suppression de la dalle béton pour permettre la mobilité de l'ouvrage (car un ouvrage figé sur un sol mobile casse).

Digue Sud : La structure de l'ouvrage sera reconstituée et surélevée pour être au même niveau que la digue Nord et ainsi empêcher que l'eau ne passe au travers et par dessus.

Berges Nord :
En amont direct du pont : il s'agit de protéger la crête de talus par la rehausse et la réorganisation de l'enrochement existant.
Confortement du pied de berge.
Rechargement en sable au besoin.
Un tunage bois façonné en terrasse sera réalisé. La berge sera ainsi reprofilée et végétalisée.

Berges Sud : Des recharges ponctuelles en blocs et sables seront effectuées en amont de la halte nautique au besoin. En aval, la crête de la berge sera rehaussée par un mur anti-jet de rive.

Dune littorale : La CCM a missionné l'Office National des Forêts pour mener une gestion globale et coordonnée du cordon dunaire du territoire.

Un budget important déployé avec des partenaires nationaux et européens

La Région Nouvelle-Aquitaine et l'Union européenne soutiennent le projet d'animation de la stratégie locale de gestion de la bande côtière de Mimizan dans le cadre du Programme Opérationnel FEDER-FSE Aquitaine 2014-2020

 

La CCM a négocié des subventions qui seront attribuées par les financeurs, dans le respect des délais et des procédures comme la mise en place obligatoire d'une enquête publique.

Ainsi le financement des travaux et des actions d'accompagnement, d'un montant total de prêt de 7,1 M€ sera prise en charge à 79% par :

• les Fonds Européens de Développement Régional à 48% soit 3,5 M€

• le Conseil Régional Nouvelle Aquitaine à 18% soit 1,3 M€

• le Conseil Départemental des Landes à 12% soit 0,8 M€

• l'État à 1% soit 96 500 €

21 % du budget sera alloué par la Communauté de Communes soit un montant de 1,5 M€ 

LES ALÉAS : Érosion et submersion marine

L'érosion :

La mobilité du trait de côte est naturelle. Ce sont les vents, les niveaux d'eau ou encore les courants qui agissent sur le littoral. Cependant, les effets peuvent être renforcés par des actions humaines. La surfréquentation des cordons dunaires détruit la végétation ou empêche son développement et expose ainsi le sable à l'action érosive du vent. Les ouvrages côtiers interviennent aussi en modifiant les échanges sédimentaires.

La submersion :

La submersion marine est une inondation temporaire de la zone côtière par la mer. Plusieurs facteurs influencent l'intensité d'une submersion marine :

- Le coefficient de marée : plus il est élevé, plus le niveau de la mer à marée haute sera important.

- La pression atmosphérique : une situation dépressionnaire entraîne une élévation du niveau de la mer appelée surcote.

- Les vents : lorsqu'ils soufflent vers la côte, ils 'poussent' la masse d'eau vers le littoral, accentuant la surcote à l'approche des côtes.

- La houle au large et les vagues qu'elle génère en arrivant sur la côte.

- La configuration du littoral, la topographie, la pente et la profondeur des fonds : la diminution de la profondeur des fonds à l'approche de la côte entraîne une augmentation de la hauteur des vagues.

 

LES ENJEUX

Quand les aléas menacent nos biens.

 

Le littoral est aujourd'hui caractérisé par une très forte attractivité conduisant à une concentration importante des populations et des activités sur la bande côtière.

La sélection des techniques d'intervention pour traiter les problèmes d'érosion côtière et de submersion marine dépend en partie de l'évaluation des risques et des enjeux humains, patrimoniaux, économiques et écologiques du littoral.

LES SOLUTIONS

Des modes de gestion plus souples aux plus durs.

 

C'est en ayant les bonnes connaissances que les bons comportements sont adoptés spontanément. Soyons curieux de la nature qui nous entoure et cherchons à savoir comment "faire avec" plutôt que d'"aller contre". 

 

Bilan de la stratégie locale 2016-2023